APPEL : Rien ne peut plus être comme avant !

Publié le par désirs d'avenir Somme 80

Les Français n’ont pas voulu que la gauche disparaisse. Lors du second tour des élections législatives, ils ont été des millions à nous donner encore une chance.

Ce sursaut ne peut toutefois en rien dissimuler l’ampleur de la tâche exigée de notre parti. Son potentiel est immense, ses adhérents plus nombreux que jamais et pourtant, l’immobilisme demeure la tentation dominante.

Riche de multiples talents, de plusieurs générations de militants et d’élus, le Parti du mouvement ne doit pas devenir aujourd’hui une machine à broyer les énergies neuves,
comme l’issue du dernier Conseil national, plus que décevant, peut le laisser craindre.

Pour combattre les idées claires de la droite dure, le PS ne saurait se contenter d’idées floues, de vieilles recettes. Pour mener une opposition combative, l’emporter aux élections locales en 2008 et 2010 et gagner en 2012, notre Parti n’a d’autres choix que d’engager une transformation profonde, une rénovation exigeante et sincère.

Disons le tout net : le processus proposé par la direction n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Il constitue la réplique pure et simple de la méthode déjà proposée en 2002. Comment dans ces conditions empêcher que 2012 ne connaisse les mêmes funestes résultats que 2007 ?

C’est d’un changement beaucoup plus radical et beaucoup plus profond que nous avons besoin ! Et si cette exigence a été différée, elle finira pas s’imposer. 


La condition en est simple : que toutes celles et tous ceux qui en ont assez des querelles de personnes, des luttes de clans et des ambitions présidentielles se rassemblent, non pour fonder un énième courant ou une énième sensibilité, mais pour ouvrir un dialogue franc, approfondi, sans tabou ni a priori, sur les causes de nos défaites et sur les moyens d’y répondre ; que toutes celles et tous ceux qui veulent d’abord répondre à la crise des idées, rebâtir un projet, réinventer un parti et une gauche modernes, oublient leurs différends, tirent partie de leurs désaccords, inventent un nouvel espace politique .

Venant d’horizons différents, assumant nos itinéraires, mais soucieux de leur confrontation créative, nous prenons nos responsabilités en décidant de travailler ensemble
. A la différence de ceux qui s’expriment en fonction d’intérêts trop visibles ou d’ambitions trop prévisibles, nous annonçons aujourd’hui notre volonté d’entamer au service de la Gauche et du Parti socialiste, sans leader ni présupposés, un véritable travail de rénovation, sans lequel l’avenir du Parti socialiste serait déjà écrit.

Signataires :
Patricia Adam, Patrick Bloche, Christophe Caresche, Guillaume Garot, Louis Gautier, Jean-Patrick Gille, Gaëtan Gorce, Christophe Masse, Arnaud Montebourg, Pierre-Alain Muet, Christian Paul, Gilbert Roger, Marisol Touraine, Manuel Valls, Philippe Vuilque.
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Z
Au PS.Si au lieu de s'entre-déchirer comme il le fait depuis la défaute aux présidentielles, le PS. faisait un travail constructif en proposant des "contre propositions" au Parlement il aurait sûrement plus à gagner...Hélas, à force de revendiquer haut et fort d'être le parti de l'Humanisme, de la Culture et pour tout dire de la pensée unique, ses dirigeants en sont devenus aveugles, sourds et dépassées par les évènements...Maintenant, le réveil est difficile et que les jeunes lions à la Valls, Montebourg et autres prennent garde à ce que les éléphants ne les éliminent d'un coup de défense... meurtrier (politiquement bien sûr...)Eux-mêmes vulnérables car outre l'inconscience et la fougue de la jeunesse (toute relative, parce qu'à 40 ans on ne peut plus prétendre être "jeune"... on devrait quand même être adulte et responsable...) ils devront se méfier des années d'expérience de la vie politique, atout majeur des éléphants... Non ?
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G
2012 ou la prochaine "élection imperdable" ! L’autre soir au bureau national, j’ai une fois de plus exprimé plus que des réserves : mon opposition au processus proposé par la direction du parti.Je ne l’ai pas fait par habitude ou par réflexe. Je n’éprouve pas de plaisir particulier à contester les orientations prises. Mais celles-ci me paraissent de jour en jour plus confuses, manquant de profondeur, en un mot sans rapport avec l’enjeu.Consciemment ou non, la direction du parti sous-estime l’ampleur du malaise qui démotive nos adhérents et désespère nos électeurs. Elle sous-estime aussi la nouvelle donne politique lorsque par exemple elle choisit de concentrer ses critiques sur la manière qu’à Sarkozy de gouverner alors que celle-ci n’est que la conséquence, sans doute exagérée, du quinquennat qui fait du chef de l’Etat inexorablement un super Premier ministre.Privé de la légitimité nouvelle que lui aurait donnée la consultation des militants, le processus dit de « rénovation » adopté mardi ne peut convaincre.Comment croire que l’on puisse en trois mois trancher des questions avec lesquelles notre Parti s’embrouille malheureusement depuis plus de dix ans ? On voit bien qu’il ne pourra s’agir que d’un débat bâclé, destiné à gagner du temps jusqu’à la « divine surprise » espérée des municipales. Les plus optimistes y verront néanmoins l’amorce d’une réflexion qu'il sera possible de poursuivre au lendemain d’un congrès dont la date reste aussi incertaine que l’enjeu. Comment ne pas voir pourtant derrière les habiletés et les prudences se mettre en place les mêmes schémas que ceux qui ont conduit à notre double défaite d’aujourd’hui ? Comment ne pas voir que la plupart de nos dirigeants continuent de penser que celle-ci est la conséquence d’un mauvais choix, celui du candidat, plutôt que l’aboutissement d’un processus d’affaiblissement politique intellectuel et moral ?Dès lors à suivre ce raisonnement, pour chacun d’eux le seul enjeu ne sera pas de réformer, moderniser, changer le projet du Parti socialiste comme son organisation mais d’attendre le moment opportun pour en prendre le contrôle. Il suffira alors une fois de plus de profiter des fautes de l’adversaire.Bref à l’orée de ses vacances et de cette séquence quinquennale, on nous prépare au Parti socialiste bien tranquillement « une nouvelle élection imperdable » !Une raison de plus de ne pas s’y résigner !Rédigé par Gaëtan Gorce
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C
Si vous vous reconnaisez dans cet appel, veuillez nous le confirmer à notre mail comiteslocaux@desirsdavenir80.fr  en nous donnant vos nom, prénom, adresse, tel et mail.Très cordialement.
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