Cela bouge de plus en plus au PS : avec Montebourg, Valls, Peillon, Hamon,... on sent que l'on pourrait aller dans le bon sens..
Quinze élus socialistes, quadragénaires et parlementaires pour la plupart, ont signé mercredi une déclaration commune pour appeler à la rénovation du PS, menacé selon eux par l'immobilisme.
"Disons le tout net: le processus proposé par la direction n'est pas à la hauteur de l'enjeu. Il constitue la réplique pure et simple de la méthode déjà proposée en 2002. Comment dans ces conditions empêcher que 2012 ne connaisse les mêmes funestes résultats que 2007?", s'interrogent-ils.
Outre Manuel Valls et Arnaud Montebourg, ancien porte-parole de la candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal, le texte est notamment signé de Christophe Caresche, député de Paris, Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, et Marisol Touraine, député d'Indre-et-Loire, Gilbert Roger, maire de Bondy, Patricia Adam, Patrick Bloche,...
Les signataires appellent "ceux qui se reconnaissent dans cette démarche" à se retrouver le 20 juillet à Evry (Essonne), ville dont Manuel Valls est le maire, pour un séminaire de travail qui, devrait porter un premier diagnostic sur les défaites électorales successives de la gauche et réfléchira sur une première série de thèmes, comme la sécurité et l'autorité.
Manuel Valls
Texte des 15 :
"Le Parti du mouvement ne doit pas devenir aujourd'hui une machine à broyer les énergies neuves, comme l'issue du dernier Conseil national, plus que décevant, peut le laisser craindre"
"Pour combattre les idées claires de la droite dure, le PS ne saurait se contenter d'idées floues, de vieilles recettes", ajoutent-ils, refusant "la tentation dominante" de l'immobilisme et défendant "une transformation profonde" du parti.
Pour eux, "le processus proposé par la direction n'est pas à la hauteur de l'enjeu" : "réplique pure et simple de la méthode déjà proposée en 2002", il risque d'amener aux "mêmes funestes résultats" en 2012 qu'en 2007. "C'est d'un changement beaucoup plus radical et beaucoup plus profond que nous avons besoin", affirment-ils.
Pour ce faire, il faut que "tous ceux qui en ont assez des querelles de personnes, des luttes de clans et des ambitions présidentielles se rassemblent, non pour fonder un énième courant ou une énième sensibilité mais pour ouvrir un dialogue franc, approfondi, sans tabou ni a priori, sur les causes de nos défaites et sur les moyens d'y répondre".
"Il faut changer de méthode pour changer le fond", a précisé Gaëtan Gorce, qui craint que le parti n'organise qu'un débat "personnalisé et instrumentalisé par les luttes de clans". Et si la direction du parti ne lui "inspire pas confiance", il affirme qu'il ne s'agit en rien d'un procès de personne contre François Hollande, à qui il reproche d'être "la clef de voûte d'un système" qui n'a pas de capacité à "changer rapidement".