Immigration: les pistes de travail de Ségolène Royal

Publié le par désirs d'avenir Somme 80

SANS-PAPIERS:

- Une "régularisation massive n'est pas la solution" car cela risque de créer un appel d'air. Ségolène Royal préfère une démarche "au cas par cas", "dans un flux continu", pour "régulariser" de façon progressive "ceux qui sont sur notre sol et dont notre économie a besoin". A cet égard, elle déplore la suppression de la régularisation "au fil de l'eau" au bout de dix ans de présence clandestine en France.

- Expulser "systématiquement" à leur sortie de prison les "délinquants dangereux". Mais cela ne concernerait que "les auteurs de crimes ou de délits arrivés depuis peu" en France. Sur ce point, Ségolène se défend de vouloir rétablir la double peine.

EMPLOI:

- Faire correspondre les autorisations de séjour aux besoins des entreprises, afin de fournir de la main-d'oeuvre aux métiers qui peinent à recruter tels que le bâtiment ou la restauration. Les migrants "font un travail que les Français ne veulent pas faire, notamment dans le bâtiment, dans le ramassage des ordures, dans le nettoyage", constate-t-elle. Cette mission incomberait aux préfets de région, qu'elle juge davantage en prise avec la réalité économique.

Elle se démarque sur ce point de l'immigration "choisie", qu'elle qualifie de "politique néo-coloniale". "La philosophie de Sarkozy, c'est de faire du 'brain-drain', de faire venir en France les élites des pays en développement", analyse l'entourage de Mme Royal. "Les entreprises françaises n'ont pas besoin que de gens à BAC+15", ajoute-t-on de même source.

- Travailleurs saisonniers: face à l'insécurité juridique qui frappe ces travailleurs, elle propose "un visa saisonnier". Une carte similaire est déjà prévue par la loi Sarkozy II sur l'immigration, pour une durée de trois ans renouvelable, sous réserve de ne pas rester en France plus de six mois par an. Ségolène Royal prône, elle, un système permettant d'avoir des visas aller-retour sur trois, quatre, cinq ans.

- Regroupement familial: "il n'est pas question de supprimer le regroupement familial tel qu'il existe", certifie son entourage.

CO-DEVELOPPEMENT:

- augmenter "considérablement" l'aide au développement. En 2004, celle-ci atteignait 0,42% du PIB français, alors que Paris s'est engagé à la porter à 0,7%.

- Préoccupée par l'après-pétrole, Ségolène vante les mérites de l'énergie solaire pour les pays africains. Elle propose d'orienter les aides vers des projets innovants tels que des panneaux solaires activant des pompes à eau ou des réchauds solaires.

- Privilégier les "coopérations décentralisées" en région, qui permettent de s'assurer que les aides ne sont pas détournées.

- S'appuyer sur les femmes, pivot de l'économie en Afrique, en leur permettant par exemple d'accéder au micro-crédit.

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