Conseil national du 12 mai 2007 : intervention de Vincent Peillon

Mes camarades, nous sommes maintenant dans la campagne des législatives et je vais me permettre d’être extrêmement bref. Si on avait un petit peu la pêche dans cette campagne, comme on aurait dû peut-être l’avoir davantage dans la campagne des présidentielles. Je vous le dis, aujourd’hui on nous avait dit, et moi je suis à 100 % pour, on ne commence pas à se mettre de la cendre sur la tête, on n’ouvre pas les débats, on est en campagne, on est rassemblé. C’est mon état d’esprit. Pour le reste, va venir le moment des débats.

Tout à l’heure, j’ai croisé Robert Badinter et je retiens avec plaisir sa formule : « Vincent, pour nous tous aujourd’hui il y a un impératif : silence. » Et on peut faire encore beaucoup plus court : chic !
Alors, moi je suis, vous le savez, depuis plusieurs années pour la refondation du Parti socialiste, je vois que tout le monde est pour aujourd’hui, j’ai la conviction qu’il va falloir la mener, sur les idées, certains s’y sont tentés, sur les formes organisationnelles, sur les alliances, que cela supposera d’ailleurs d’attribuer un peu d’importance aux idées. Et j’ai aussi maintenant le sentiment qu’il faut surtout faire le rassemblement parce que, finalement, si nous avons échoué, avec le Nouveau Parti socialiste, à provoquer ce qui semble urgent aujourd’hui, après la grande défaite, la vraie défaite du 21 avril 2002, c’est que nous n’avons pas convaincu une majorité de socialistes.

Donc le rassemblement, la rénovation tous ensemble, c’est une bonne nouvelle que j’entends, le rassemblement aussi, je te le dis François, tous ensemble, et j’avais une petite tristesse, comme modeste responsable du débat dans ce Parti, de voir qu’à la tribune aujourd’hui il n’y avait pas un seul de ceux qui depuis cinq ans sont engagés dans cette aventure que vous voulez tous reprendre, celle du Nouveau Parti socialiste, celle d’une nouvelle gauche.

Alors, chut, mais bientôt nous aurons les débats.